[Tribunal de Grande Instance de Lyon : audience solennelle...

[Tribunal de Grande Instance de Lyon : audience solennelle de rentrée]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP0118 01
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
descriptionAu premier plan, de gauche à droite : Roger Audin, président du Tribunal de Grande Instance de Lyon et Georges Bensadou, vice-président. Au centre, à l'arrière plan : Georges Fenech.
historiquePas question d'appeler à l'aide, en ces temps de rigueur pour M. Gallut, Procureur de la République. Sous les les lambris de la 1ère chambre, l'heure était [le 6 janvier 1987] au bilan de la vie interne du tribunal. Même si, auparavant, le Procureur s'est réjoui de la baisse relative de la délinquance enregistrée par les divers services de police et de gendarmerie. Baisse qu'il a attribué à une présence accrue des forces de l'ordre sur la voie publique, et "à une politique criminelle définie par le Parquet, qui permet une meilleure utilisation des moyens de police judiciaire". Reste que cette baisse de la délinquance n'a pas empêché l'activité de se maintenir à un niveau élevé, comme le faisait remarquer également le Président M. Aubin. Plus de dix mille affaires civiles, 2600 procédures de référés, et 13.000 affaires correctionnelles ont été réglées en 1986. Un rythme de travail qui a pu se stabiliser grâce notamment à la création de la 10ème chambre, plus particulièrement axée sur le droit de la construction et de la propriété industrielle. Pour autant, le Premier Président n'a pas manqué de rappeler que, depuis dix ans, le nombre des affaires traitées a doublé. Dans le même temps, l'effectif des magistrats a seulement augmenté de 20%. Une pénurie qu'enregistre également le personnel du greffe. Mais le bilan d'une année judiciaire ne se limite pas aux chiffres. Ainsi, après s'être félicité du bon fonctionnement du service de l'action publique urgente, M. Gallut a insiste sur le travail "hors routine" réalisé par les magistrats du parquet. Le Ministère Public a ainsi déterminé les priorités en matière de la recherche d'infractions. Parmi ces dernières, le trafic de stupéfiants qui est à l'origine de bon nombre d'autres délits de droit communs. 1987 continuera sur la même lancée. La politique de sélection des ouvertures d'information a permis de faire baisser considérablement le "stock" des procédures d'information, aidée en cela par les procédures rapides. Mais pour aller vite, le Procureur de la République insiste sur l'importance de trois éléments les droits de la défense, les enquêtes sociales qui permettront d'obtenir rapidement des renseignements sur le justiciable, et les droits de la victime. La bonne marche de l'appareil judiciaire lyonnais passera également par des problèmes techniques mis en lumière par le Président Aubin. Parmi eux, celui du standard téléphonique sera sans doute et enfin le plus rapidement résolu. Derrière des vingt quatre colonnes qui ne sont néanmoins pas prêtes de passer le relais à une cité judiciaire au profil d'Arlésienne, l'informatique devrait prochainement profiter de nouvelles mesures gouvernementales. Quant au retard pris par l'indemnisation de l'aide judiciaire, il sera résorbé au fur et à mesure, grâce au renforcement du service comptable. Dans la tradition, donc, la rentrée du tribunal 1986. Mais une tradition passage obligé pour que, petit à petit, la justice devienne une institution résolument moderne. Source : "La rentrée du tribunal : des chiffres..." / Eliane Begue in Lyon Matin, 6 janvier 1987.
note bibliographiqueLe Progrès de Lyon, 6 janvier 1987.

Retour